Le prix de l'indépendance.

Tout était convenu d'avance, c'était certain, une majorité des écossais serait dès ce mois-ci en faveur de l'indépendance.

D'ailleurs les plus indépendantistes d'entre eux ne veulent plus rien à voir avec le Royaume-Uni...!
En projet pour ceux là, l'abandon de la conduite à gauche, le changement de poids et mesures, bref, tout ce qui s'approche de près ou de loin du Royaume-Uni devrait partir aux oubliettes si le oui à l'indépendance est majoritaire le 18 septembre.

Déjà, pour éviter la fin du Royaume-Uni, Londres a fait des propositions en vue d'une plus large autonomie de l'Ecosse contre l'abandon de l'indépendance mais force est de constater que l'Ecosse ne réclame pas plus d'autonomie mais une totale indépendance.

Dans le cas ou le "oui" l'emporte en Ecosse, se posera ensuite la place de l'Ecosse dans l'UE, puisque le Royaume-Uni est membre de l'UE en tant qu'entité, l'Ecosse de fait, indépendante, dès l'indépendance proclamée ne fera plus partie de l'UE et décidera ou pas de la réintégrer avec cependant beaucoup de difficulté.

Pour toute nouvelle adhésion à l'UE, les 28 états membres doivent voter favorablement sans quoi, le candidat se voit refuser l'entrée au sein de l'UE ( selon les dispositions actuelles).

Mais pour l'UE si l'Ecosse dit "oui" à l'indépendance d'énormes difficultés commenceront pour elle.
En plus de la " nouvelle" Ecosse, l'UE devra expliquer aux espagnols qui dans certaines régions vont aussi prochainement demander l'indépendance pour l'une des régions d'Espagne, pourquoi le référendum écossais est valable alors que celui qui se tiendra en Espagne est déja jugé anticonstitutionnel.

Les espagnols toléreront ils que ce qui est accordé à l'Ecosse ne le soit pas pour l'une de leur région (la catalogne nous semble t'il)!

Enfin, qui freinera désormais les tentations d'indépendances dans les divers pays de l'UE???

A coup sur, si l'Ecosse accède à l'indépendance, les tourments de l'UE ne feront que commencer.