Translator

Translator
Google Translate

Translate

dimanche 1 juin 2014

A notre image.

Grand-père disait que les idées ne mourraient pas, j'écoutais, imbécile, sans comprendre.

Je retournais le problème dans ma tête en vain. Alors je  re-déroulais l'histoire entre mythe ou réalité, j'étais presque arrivé a prouver l'impossible.

Les dieux de ce temps ou se déroule cette page d'histoire se sont réunis.
Ils offriraient une fille, c'était certain.

Sa beauté est indéfinissable et les proportions même de la demoiselle dont la naissance nous échappe sont inconnues.
Son ascendance laisse perplexe, quand à ce qu'elle laisse, c'est autrement plus important.

Née quelque part dans un passage, une étendue pour nous méconnue, elle a grandi loin de tout les clichés, les clivages qui souvent nous entravent! Ni baptisée, ni voilée de gré ou de force elle apparaît presque irrévérencieuse aux dieux créateurs!
Mais ils savaient que cette enfant jamais ne les connaîtrait, ne les adulerait!
Quoiqu'elle fasse elle n'aurait jamais l'outrecuidance non plus de les défier, de mener en leurs noms des combats insensés.

Sa beauté ne répond a aucun canon connu. ni blonde ni brune, pas grosse ou maigre et ses mensurations bien que connues ne sont rien au regard de notre excitation et des critères auxquels nous succombons.
Son quotidien est tel celui d'une reine, maîtresse en sa demeure, sur sa terre. Ici pas de frontières, pas de monnaies, pas d’intérêts!

Le seul souci de son existence, celui de sa vie quotidienne, ses soins. Ses toilettes, ses repas, sa descendance sont a eux seuls parfois les sources de ses tourments!
Les hommes, les autres, ne sont pas un soucis, reine parmi les reines, Impératrice sans nom, elle n'a que faire des autres, des hommes. Ces derniers justes bons a assurer sa descendance et son héritage mémorable.

Tout vient à point à qui sait attendre, n'est pour elle pas un proverbe mais les aléas de sa vie, sa vie simple.
Elle n'appartient à personne, ni à un roi, ni à un homme ni à un peuple élu.
Elle se fiche même d'une éventuelle race supérieure ou d'un Homme nouveau. Elle ne voit ni étoile, ni croix, ni lune. Au pire perçoit - elle quelques symboles, quelques voix mais pas d'obligation ou de frustration.
Elle possède de son époque, une terre lointaine qui est la sienne, des "demeures" selon les saisons, un monde , un "éden" et peut être dans ses bras un garçon.
Elle est "Homme" elle est femme surement. Contrainte à une vie ignorée qui à vingt ans sera terminée.
Loin de toute croyance, comme les dieux, leurs ennemis, elle possède des noms telle Dinknesh qui "porterait la lumière" Mais ce sera Lucy pour sa "famille".



L'histoire s’arrêterait là si Lucy 3,2 millions d'années après son existence, ne portait pas autant d'espérance que de désespoir!

Le rêve de tous, une grand-mère pour tous, mère des Hommes faisant taire ainsi toutes discriminations!
Mais l'Homme blanc, l'Homme moderne dans son ensemble reste revêche. Lorsqu'il n'y a pas de suaire, comment donner de la crédibilité.

Car Lucy pourrait nous en faire voir une belle d'histoire, celle de la "naissance de l'Homme", si lui même, blanc et moderne en général qui se complaît a bâtir des églises dans le plus grand bidonville du monde plutôt que des toilettes, ne cessait de jouer avec elle.

Lucy, érigée en 1976 comme mère des peuples, reine des reines notre mère à tous. Découverte en Afrique de l'Est, l'espérance était grande. Sa découverte ferait taire à elle seule toutes les discriminations d'alors. Une africaine, ni brune, ni blonde d'un mètre 10 ou 20 pesant 25 kilo serait notre ascendant commun!
Avec cela, adieu racisme, race supérieur, homme nouveau, dieux de toutes sortes.

L'Homme intelligent aurait pu cesser toute guerre, toute haine en regardant simplement Lucy et regarder, étudier sa descendance et sa parenté, voir au delà d'Eve, de Kedidja, des 12 tribus. Remonter le temps plus encore, au delà du premier disque de pierre de ces inconnues. Il aurait pu même s’arrêter en toute intelligence.

Mais l'Homme n'est intelligent que par sa définition, celle qu'il se donne, comme jadis et encore. Il établit des normes de strate de connaissance, décide de ceux qui possèdent une âme, de ceux de son espèce qu'il peut vendre ou aduler selon ses critères.

Il décide enfin que Lucy, n'est pas notre ascendant mais une lignée, une espèce, une branche d'hominidé ou non. Grand singe ou Homme, nos contemporains se battent sur qui est Lucy; qui elle, réveillée puis étudiée désormais par la lie de l'humanité, pleure sa vie passé.

A contrario du petit chef blanc, Lucy a bel et bien fait entrer l'Homme africain dans l'histoire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire